Iles Guadeloupe Adventure
Les concurrents, comme la presse, ont quitté la Guadeloupe avec des sentiments mitigés ...
Jackie Windh / 24.12.2007


En tant que course, l’événement fut émaillé de nombreux problèmes d’organisation, tant en terme de conception même de l’épreuve qu’en terme d’estimation temporelle. Pour une compétition qui regroupait quelques unes des plus prestigieuses équipes AR, l’événement se résumât la plupart du temps à des épreuves ni très compétitives, ni très physiques. (D’ailleurs, pour la majorité des équipes, les 2 trails les plus physiques de la semaine ont été annulés et/ou raccourcis à de courtes courses-relais sur la plage). Par ailleurs la plupart des épreuves techniques, qui auraient pu être très intéressantes, comme le rappel des chutes d’eau et le kayak, ne furent que de simples <i>activités</i> hors compétition.
Je m’étais demandé comment les coureurs allaient aborder les épreuves dites culturelles ou identitaires, mais à ma grande surprise la plupart d’entre eux ont réellement adoré ces activités. Ils ont vraiment apprécié ces opportunités de découvrir coutumes et paysages, d’approcher les cultures locales, de goûter les épices et autres spécialités culinaires, de réaliser des galettes, de porter des sandales qu’ils ont eux-même tissées ou encore de discuter avec les habitants autochtones.
Ce qui a été décevant, c’est la nature des épreuves, l’incongruité du système des points et de leur attribution, synonyme de non compétition sur la plupart des épreuves, et le manque d’épreuves réellement physiques en rapport aux longs trajets en bus… Ainsi de nombreuses épreuves sur différents sites auraient pu être reliées en course d’orientation par les équipages eux-même au lieu de les faire attendre dans les bus.
Bien que tous savaient que le but premier de cet événement était de promouvoir le tourisme en Guadeloupe (l’événement a ainsi été défrayé, incluant également le trajets en avion pour les équipes invités, par le conseil régional de Guadeloupe et l’office du tourisme des îles), l’événement a tout de même conservé son étiquette de « course aventure ». Cependant, quelque standards des courses aventures internationales ont été suivis (que ce soit en terme de modèles d’épreuves et de leur notation, ou simplement de normes AR : en fournissant aux pilotes les règles, les itinéraires, et la liste des équipements obligatoires). Pourtant, les membres de l’organisation IGWA, qui ne sont pas guadeloupéens m’ont indiqué qu’ils avaient 20 ans d’expérience dans la direction de course et l’organisation de raid-aventure. Ce sont d’ailleurs les mêmes organisateurs que sur le Corsica Raid.


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