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“Je sais souffrir mais je sais aussi demander de l’aide�

Anne-Marie Dunhill / 06.12.2009

Les équipes se sont rassemblées pour la première fois ce matin au petit-déjeuner, avant les contrôles administratifs et les briefings. Avec un luxuriant buffet chaud et froid les équipes se sont resservies plusieurs fois et les sacs de congélation ont été discrètement remplis en prévision du repas de midi.

Le briefing de la course a eu lieu dans la salle d’à côté et pendant une heure les coureurs ont regardé la première série de cartes et les organisateurs ont répondu aux questions posées après la projection de la route. Il a été dit très clairement que ce pays est l’un des plus grands producteurs de pétrole et qu’ainsi des règles très strictes doivent être suivies en course, par exemple aucune photo lors du franchissement des gisements de pétrole.

Les vérifications techniques et administratives, détestées par la plupart des coureurs impatients de passer à l’action, m’a au moins donné la chance d‘avoir une conversation rapide d’avant-course avec les équipes pendant qu’elles faisaient le tour des certificats médicaux, des photos officielles, de la distribution des GPS etc. On a entendu une équipe française au téléphone pour essayer d’obtenir un faux certificat médical par fax. Alors qu’en surface, tout le monde paraissait calme et concentré, beaucoup se rongeaient les ongles en cachette.

Craig, un Australien d’ADCO/Australia, et ses coéquipières russes affichaient un sourire radieux alors qu’ils m’expliquaient les raisons de leur participation à la course dans l’ascenseur. Ils ont été invités à participer à la course il y a seulement dix jours et depuis ils ne se sont pas arrêtés une minute. Etant donné que deux des membres de l’équipe voyagent avec un passeport russe, il y a eu des problèmes pour obtenir des visas à la dernière minute avec un risque d’expulsion immédiate. Après de nombreux coups de téléphone frénétiques, les invitations officielles ont été faxées et envoyées par email et la coureuse russe, Maria Plyasheco, a expliqué qu’elle n’a eu que très peu de temps pour imprimer les papiers avant de se précipiter pour avoir son vol.

Ils ont passé la journée à chercher un docteur pour leur délivrer des certificats médicaux et ils nous ont confié qu’ayant une trousse médicale obligatoire très peu fournie un passage au Carrefour du coin est prévu. Craig l’a bien dit, leur course a commencé il y a dix jours ! Mais ils n’ont pas perdu leur sens de l’humour et sont vraiment heureux de pouvoir courir ici.

Avec une grosse somme d’argent sur la table pour le gagnant, il est difficile de trouver une équipe composée d’une seule nationalité. Les « mercenaires » abondent et la crème de la crème des coureurs d’aventure est bien ici. (Le gagnant remporte 40 000 dollars, tout en bas à la 30ème place l’équipe remportera 2000 dollars et tous les prix seront payés sans délai). La légende du Kayak Eric Archambault de l’équipe française Ertips court avec Sport 2000 Vibram Lafuma. Il a expliqué que c’était bizarre de faire la course en couleur orange au lieu de jaune.

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