The Abu Dhabi Adventure Challenge
Les Kiwis conservent leur avance
Anne-Marie Dunhill / 07.12.2009
Aujourd’hui il a fait froid, le soleil étant caché derrière de gros nuages. Après la première partie de la section Kayak en mer hier, les coureurs ont passé la première nuit dans un bivouac situé sur une île déserte. En plus d’avoir un climat frais, les participants ont bénéficié d’une mer calme, en contraste flagrant avec les vagues d’hier. A 6H30 ce matin la course a repris et les cinq premières équipes étaient autorisées à démarrer à cinq minutes d’intervalle. Les équipes restantes sont parties en fonction de qui avait pointé en premier. Une mêlée colorée s’ensuivit alors que les équipes se bagarraient pour être les premières à sortir. Abu Dhabi Falcons sont partis tard et étaient les derniers à rentrer dans l’eau. Adrien Hayes a ironiquement crié avec exaspération que « tout était tactique ! »
Les membres de l’équipe Qasr Al Sarab ont été les premiers à lancer leurs embarcations à l’eau et les quatre membres ont pagayé à l’unisson tout le long, avec des mouvements de bras si parfaitement coordonnés qu’ils donnaient l’impression de fusionner. La section kayak longue de 50 km était techniquement plus difficile qu’hier, remettant leurs compétences de navigation en jeu s’ils espèrent ramasser tous les checkpoints.
Alors que la route les a emmené dans les mangliers, il était facile de les manquer s’ils n’étaient pas attentifs. Rob Willings de Catalyst X3M était enthousiaste quand il a crié au bateau de la presse que cette course était une « pierre précieuse de la navigation » !
A l’arrivé, Richard Ussher a confié qu’ils ont eu quelques difficultés avec cette section kayak. Comme ils étaient les premiers sortis, ils sont d’abord allés 200m dans une direction puis ils ont dû rapidement modifier leur course à cause de bancs de sable cachés. Les équipes qui les suivaient en ont profité et n’ont pas perdu de temps pour changer de direction.
Richard a aussi ajouté que les kayaks étant lourds, cela a été difficile pour Elina et sa légère carrure alors que Marcel et Nathan, bâtis comme des maisons de brique, n’ont pas eu de problème. Cependant, aucune de ces difficultés n’ont empêchées les kiwis d’arriver à la fin de cette section à 11h43, bien avant leurs adversaires, ce qui leur a permis d’augmenter leur avance.
Quand Faris Al-Sultan d’Abu Dhabi Triathlon a complimenté Richard sur les performances de son équipe en disant « Tu es super rapide mec », Richard a ri et dit que bien s’ils soient peut-être « super rapide », cela ne les a pas empêché d’être content que la course soit terminée… la section kayak lui a esquinté les mains ! Il a ensuite montré ce qu’il a appelé des ampoules « noueuses » sur ses deux mains.
ADCO d’Australie est arrivé deuxième, suivi de près par Vibram Sport 2000.
Le consensus général parmi les équipes était que cette section était longue et difficile mais que le Golf Persique a fourni une toile de fond magnifique pour leur agonie. Il y a une équipe de journalistes d’aventure qui a décidé de courir ici et qui a écrit un blog très divertissant sur leur préparation pour la course. Ils ont dû être secouru après 8 kilomètres de kayak et ils n’ont tout simplement pas complété la section. L’équipe française Raid a eu des problèmes similaires plus loin dans la course et ils ont dû être récupérés par les organisateurs car ils étaient incapables de se battre contre les vagues montantes afin de rejoindre la mer après le checkpoint B2.
Quand les coureurs ont complété leur section, ils ont pu accéder à un buffet de fruits frais, de café thé et gâteaux, ainsi que de jus de fruit frais, comme par exemple de fraise, mangue et kiwi. Un coureur de Buff a dit que c’était la meilleure médecine possible. Le festin n’a cependant rien fait pour tempérer l’irritation de son co-équipier Benjamin Midena quand il a appris que son équipe a reçu une pénalité de cinq minutes pour ne pas avoir déployé leurs voiles au début de la section.
Le bateau de presse a fait la course avec les autorités quand les gardes côtiers, sirènes hurlantes, nous ont arrêté pour nous demander ce qu’on faisait la. Comme une compétition de bateau de course à vitesse Formule 1 avait lieu dans la zone où nous courrions frénétiquement après les équipes, la diplomatie était de rigueur.
Les coureurs sont ensuite montés dans des bus pour trois heures de route dans le désert et leur deuxième bivouac, où nous nous trouvons en ce moment : une fête mobile. Les cornemuses jouent « Amazing Grace » et l’ambiance est surréelle. Les équipes embarqueront dans une section épuisante demain à 7h mais pour l’instant elles échangent leurs expériences autour d’un feu de camp. Ce rapport est court car nous ne disposons que d’une connexion internet par satellite, ce qui nous empêche de télécharger des photos.